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Mobilisation générale en Gironde

Article paru dans RUGBY MAG (n° 1146 d’octobre 2015)

MOBILISATION GÉNÉRALE EN GIRONDE

La 19° Assemblée Générale de Rugby Espoir Solidarité s’est tenue le 12 septembre à Gradignan (Gironde) en présence de Pierre Camou. Elle a permis de mettre en lumière les actions d’accompagnement menées par l’association et la Fondation Ferrasse, ainsi que l’important travail de prévention réalisé par la commission médicale de la FFR.

 « De tout temps, j’ai été présent et c’est une évidence pour moi. J’essaie de partager et ce sont à chaque fois des leçons de vie. Je tiens beaucoup à cette association dont les responsables, quand ils appellent un blessé, peuvent parler avec lui du sens de la vie ». Pierre Camou évoquait ainsi sa présence le 12 septembre dernier à Gradignan, en Gironde, à l’issue de l’assemblée générale de Rugby Espoir Solidarité (RES) en présence de ses parrains, Sanoussi Diarra et Sébastien Pages, deux anciens joueurs d’Albi, et de son président, Philippe Cubaynes. Après l’adoption du rapport moral du secrétaire général Christophe Gioli et du rapport financier du trésorier Jean Arhancet, les interventions de Bernard Hoursiangou le webmaster du site de RES et de Daniel Roulet à propos des invitations des grands blessés aux matchs internationaux, Christian Garnier a insisté sur la sensibilisation des clubs et la responsabilité des éducateurs et des parents. Le trésorier de la FFR a rappelé la situation du fonds dédiés assurance (26,5 millions d’euros) et du fonds dédié sécurité (885 000 €). Jean Arhancet est revenu sur les diverses manifestations organisées par la Fondation Albert Ferrasse dont il est par ailleurs le président. Il a expliqué que la commission Solidarité de la Fondation s’est réunie trois fois à Agen en 2014, examinant 46 dossiers (sur 58 demandes) qui ont donné lieu au versement de 494 366 € d’aides pour améliorer la vie quotidienne et de 1 385 000 € d’aides exceptionnelles individuelles de solidarité. Wanda Noury, secrétaire générale de la Fondation et Jean-Louis Barthes, vice-président de la Fondation et directeur général de la FFR, ont, quant à eux, tenu à informer les participants qu’ils étaient les bienvenus au Centre national du rugby de Marcoussis où ils peuvent bénéficier de conditions d’accueil adaptées.

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 Au côté de Philippe Cubaynes, président de « RUGBY ESPOIR SOLIDARITÉ », Pierre Camou conduisait une importante délégation fédérale, lors de l’AG du 12 septembre dernier

(Photographe : Caroline Blumberg)

LES TROIS-QUARTS AUSSI CONCERNÉS

Parmi les présidents de comités territoriaux, Jacques Laurans, président du Périgord-Agenais et vice-président de la FFR, qui est aussi membre de World Rugby, a souligné une prise de conscience au niveau mondial « où l’exemple de la FFR à l’égard de ses grands blessés est très souvent cité », Le docteur Jean-Claude Peyrin, qui préside la commission médicale de la FFR, a abordé l’analyse des 1500 fiches de suspicion de commotions cérébrales dans le secteur Fédéral qui ont été envoyées par les arbitres. Un travail qui permet de mieux connaître les actions de jeu qui déclenchent la commotion (avant tout sur la phase plaqueur-plaqué, mais aussi dans le jeu courant et les rucks). « On a décidé d’individualiser l’enquête l’an prochain pour savoir qui du plaqueur ou du plaqué est concerné. Plus de la moitié des auteurs du signalement de suspicion sont des arbitres, un tiers est fait par le staff technique et 11% par d’autres joueurs, ce qui démontre une prise de conscience. Quand l’arbitre n’est pas sûr, il va voir l’entraîneur pour lui demander s’il veut sortir le joueur et 92 % décident alors de le faire sortir ». Le docteur Christian Bagate (en charge de la préservation de l’intégrité du rugby et de la lutte contre les addictions à la FFR) a, quant à lui, rappelé que si « les règles des premières lignes ont payé d’emblée », on assiste aujourd’hui à « une bascule des grands blessés » avec des joueurs des lignes de trois-quarts qui sont aussi concernés. « Les arbitres qui sont nos meilleurs alliés doivent intervenir ». Rendez- vous a été pris pour 2016.

 Journaliste : Félix Chiocca