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Villefranche-sur-Saône : le printemps des coeurs

Midi Olympique du 28 mars 2016

LE PRINTEMPS DES COEURS

Nul ne détient le monopole de la générosité et nous devons nous en réjouir pour tout ce que l’aide aux grands blessés du rugby signifie de fraternité et de partage. Les marques de ce soutien auquel nous sommes très sensibles nous viennent d’horizons divers. Du haut de la pyramide, à l’étage de la Fédération Française de Rugby et de la Ligue Nationale de Rugby, jusqu’aux donateurs particuliers qui participent au grossissement du flot, en passant par les comités territoriaux et les clubs. A propos de ces clubs attentifs aux actions conduites par la Fondation Albert Ferrasse, deux exemples nous confortent dans nos espérances.

Les anciens joueurs de l’« Association des 3 finales » qui regroupe les acteurs des trois finales du championnat de France 2000, 2003 et 2005 disputées par le CS ViIlefranche-en-Beaujolais, se sont retrouvés à Villefranche-sur-Saône. Certains venaient du Québec, de Vancouver, des USA, de Melbourne, d’Espagne, d’Italie, de Bordeaux ou Paris. Une première depuis leurs exploits. A l’occasion de ces retrouvailles, une grande manifestation a été organisée autour du thème rugby et de ses valeurs. Le Cercle Sportif de Villefranche a vécu une bien belle journée qui s’est achevée par la remise de cadeaux souvenir à tous les participants en présence d’élus, dirigeants, joueurs, parents et autres personnalités. Le bénéfice de cette manifestation a été partagé entre l’école de rugby du CSV riche de 250 enfants, et la Fondation Ferrasse. Un chèque d’une valeur de 2500 € a été remis à Jean-Pierre Verdier vice-président du Comité du lyonnais et membre de la Fondation.

D’est en ouest, c’est du Béarn que nous vient le deuxième exemple d’initiative remarquable. Plus précisément de l’Entente Sévignacq Vallée du Gabas qui collabore étroitement avec l’association « Rugby au coeur ›› que préside Jean Gracianette pour l’organisation du rendez-vous annuel et incontournable des 10 km de Sévignacq. Au cours du récent repas de gala de l’ESVG, Rugby au coeur a remis un chèque de 6000 € à Jean Arhancet, président de la Fondation Albert Ferrasse. Au nom de la Fondation, le président a remercié l’association et le club pour leur mobilisation depuis plusieurs années. L’édition 2016 des 10 km de Sévignacq se déroulera le samedi 21 mai prochain. « Il n’est pas nécessaire d’être un grand sportif pour y participer, rassure Jean Gracianette. Entre marche, run et bike, course à pied, cette journée est accessible à quasiment tout le monde » Et pour ceux qui privilégient l’ambiance festive, un repas est prévu en soirée avec une animation musicale.

A l’approche des fêtes sportives et populaires qui sont traditionnellement le théâtre des finales territoriales, plusieurs comités seront fidèles à des initiatives de solidarité envers les grands blessés du rugby. Sur tout le territoire sont organisées des opérations de sensibilisation à une noble cause. Flandres, Alpes, Béarn, Côte basque-Landes et bien d’autres encore vont mettre les grands blessés au centre de leur manifestation. La Côte d’Argent ne sera pas en reste avec la vente sur le site de la fête à Parentis (40), d’une fleur symbolique synonyme d’espoir.

Vive le printemps des coeurs !

BAGATE ET CHUDZIAK ENTRENT AU COMITÉ EXÉCUTIF

 Parmi l’ordre du jour de comité exécutif de la Fondation Albert Ferrasse réuni à Toulouse au siège du Stade Toulousain, figurait le vote pour l’intégration de deux candidats au sein du comité. Présentés par le président Jean Arhancet, le docteur Christian Bagate et l’avocat Raymond Chudziak (absents à la réunion) ont été élus.

 JACQUES MOULENAT N’EST PLUS

 Le catalan nous a quittés à l’âge de 70 ans. Devenu tétraplégique le 14 décembre 1975 lors d’un match de Fédérale 3 opposant son club de l’US Canet à Marseille (Fédérale 3), Jacques jouait ce jour-là trois-quart aile mais il était ce joueur polyvalent que tous les clubs rêvent d’avoir dans leur effectif. Dix ans plus tôt, il avait assuré le capitanat d’une équipe juniors de l’USAP disputant une finale du championnat de France. Victime d’un plaquage imposé à son adversaire, Jacques Moulenat n’a jamais accusé le rugby de son malheur : « c’est la faute à la fatalité » disait-il. Au fond de lui-même, il a été fier de conduire ses fils vers un sport auquel il a beaucoup donné. Nous ne l’oublierons pas.

Gérard PIFFETEAU