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Le beau geste de Marie Toucouère et ses sœurs

Article paru dans RUGBY MAG n° 1160 (février 2017)

Le beau geste de Marie et ses sœurs

Avec ses deux sœurs, cette joueuse et arbitre d’origine tarbaise, qui vit aujourd’hui en Guyane, a participé au dernier Raid des Alizés, en novembre dernier, sous les couleurs de la Fondation Albert-Ferrasse.

 À 28 ans, elle a toujours baigné dans le milieu du rugby. Marie Toucouère, « Béarnaise du côté de ma mère et Bigourdane du côté de mon père », a fait ses études à Tarbes, avant de vivre quatre ans à Pau. Celle dont le père a joué au rugby et qui, plus jeune, suivait son frère Arnaud, lui aussi rugbyman, a tout d’abord pratiqué en UNSS avec son lycée puis en club, à Tarbes et à Lons. « J’ai commencé en même temps l’arbitrage alors que j’avais 20 ans parce que j’ai toujours été intéressée par cet aspect dans toutes les disciplines que j’ai pratiquées, au judo et à la natation. Cela m’a toujours paru faire partie intégrante du sport que l’on fait », souligne Marie Toucouère qui a joué à l’aile, puis au centre et enfin devant. « C’est ce que j’ai toujours voulu, mais les entraîneurs ne voulaient pas en raison de mon petit gabarit alors que ce sont les contacts qui m’ont toujours intéressée. J’ai même réussi à jouer talonneur et ensuite j’ai été 3e ligne aile à Lons en Fédéral ».

Titulaire d’un DUT en génie mécanique obtenu à Tarbes, Marie s’est installée en Guyane depuis septembre dernier où elle a rejoint sa sœur Julie qui y est enseignante depuis cinq ans… après être tombée sous le charme de ce département qu’elle avait découvert quelques mois auparavant pendant ses vacances. Professeur de technologie pendant les trois premiers mois de l’année scolaire, elle se consacre désormais à son sport de prédilection. « Quand j’étais venue en avril, j’avais été repérée en tant qu’arbitre par le président du Comité de Guyane, Dominique Castella, et on m’a proposé d’aider le CTR de Guyane André Fauroux car le territoire est très grand en faisant des interventions sur l’ouest du département auprès des écoles puisque je vis à Saint-Laurent. Je l’ai accompagné récemment dans un collège pour la première fois », explique-t-elle alors qu’elle a, dans le même temps, commencé sa formation d’éducatrice. « J’entraîne les moins de dix ans dans mon club, le COSMA, à Saint-Laurent ».

Marie Toucouère sur une plage de la Martinique entre ses deux sœurs, Aurélie (à G) et Julie,
avant le départ du raid des Alizés sous les couleurs de la Fondation Ferrasse

« CE CHOIX M’A PARU ÉVIDENT» »

Avec Julie et son autre sœur, Aurélie, qui habite près de Pau, elle a participé au Raid des Alizés, une épreuve exclusivement féminine qui se déroule en pleine nature (trail, VTT et canoë). Les sœurs Toucouère faisaient partie des soixante équipes de trois qui se sont retrouvées du 15 au 20 novembre dernier en Martinique. « Ce n’était pas du tourisme ! », lâche-t-elle en souriant, rappelant qu’après un prologue, le premier jour proposait un trail de 10,5 km et 8 km en canoë. Le lendemain un autre trail de 17 km était au programme et le Raid se terminait le troisième jour par 16 km de VTT et 4 km de canoë. « Nous avons pris la 30e place et avons été très contentes de ce classement », relève celle qui avait choisi de concourir sous les couleurs de la Fondation Albert Ferrasse. « Chaque équipe représente une association et cela me tenait vraiment à cœur. Ce choix m’a paru évident et mes sœurs ont approuvé. On sait ce que c’est que les blessures dans la famille, même si on n’a pas connu de grosses blessures. L’action de la Fondation est remarquable », relève-t-elle. « J’ai eu l’occasion de rencontrer à plusieurs reprises des grands blessés du rugby dans le Béarn autour du président Jean Arhancet. Je l’ai tenu ou courant de mon initiative et il m’a donné son accord ». Au-delà du chèque d’environ 400 € qu’elle remettra à la Fondation (le montant remporté par chaque équipe étant établi en fonction de son classement) le geste de Marie prend toute sa valeur au nom de la solidarité qui règne au sein de la famille du rugby.

  Texte : Félix Chiocca