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Bernard Hoursiangou, le miraculé

Article paru dans RUGBY MAG n° 1179 (janvier 2019)

BERNARD HOURSIANGOU, LE  MIRACULÉ

Victime d’une blessure il y a 45 ans, Bernard Hoursiangou n’en continue pas moins d’aimer le rugby. Il navigue encore aujourd’hui autour de la balle ovale, que ce soit dans son club de toujours, l’US Habassaise, dont il a été le secrétaire général de très longues années, ou auprès des grands blessés, à Rugby Espoir Solidarité ainsi qu’à la Fondation Ferrasse. Depuis trois années, il en gère d’ailleurs le site internet. Une manière de ne pas couper avec le rugby.

Le 25 février 1973, sur le terrain de Linxe, dans ses Landes natales, le petit arrière de poche (1,65 m) de l’équipe juniors de l’US Habassaise, Bernard Hoursiangou, âgé de 19 ans, se blesse gravement suite à une mauvaise position. Le résultat est implacable : « Fracture et une luxation des cervicales C6-C7, explique-t-il près de 45 ans plus tard. Je suis transporté à  l’hôpital Pellegrin de Bordeaux. Tétraplégique, je commence ensuite ma rééducation au centre de la Tour de Gassies, à Bruges. » Quelques semaines plus tard, alors que le corps médical n’a plus beaucoup d’espoir quant à une éventuelle récupération  de ses facultés motrices, le miracle se produit. « Je commence à bouger le bout d’un orteil, se souvient-il encore. Petit à petit, d’autres muscles se réveillent, jusqu’à ce que je puisse me mettre debout. Je peux alors de nouveau marcher, sans l’aide d’une canne, ce que je fais une dizaine d’années.»

 » On me confie la gestion du site internet de l’association  » 

Ce miracle inexpliqué lui permet de continuer ses études de chimie. Licence en poche, il obtient un emploi dans une usine d’engrais, à Misson. Un poste qu’il occupe jusqu’à sa retraite, il y a une dizaine d’années. C’est à ce moment que Philippe Cubaynes, président de Rugby Espoir Solidarité, lui confie la gestion du site internet de l’association.

S’investir dans sa nouvelle mission 

« Depuis, l’âge avance, la détérioration de mes facultés motrices aussi. Je dois alors me résigner à utiliser un fauteuil, pour des questions de confort et de sécurité », poursuit-il. Ce qui ne l’empêche pas de s’investir dans sa nouvelle mission auprès des grands blessés du rugby : « J’ai toujours aimé manipuler l’informatique. Après le site de l’association, on m’a confié celui de la fondation. Je l’ai arrangé à ma façon, je ne suis pas un professionnel, j’essaie de faire de mon mieux », conclut-il. À en juger le résultat, il se débrouille plutôt bien. Que ce soit au niveau de l’ergonomie ou de la fluidité, on trouve sur le site toutes les informations nécessaires et utiles. Merci Bernard ! 

www .fondation-ferrasse.org

Textes : Jean-Robert Bardy – Photographies : Isabelle Picarel