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La licence de la solidarité

Article paru dans RUGBY MAG (n° 1148 de décembre 2015)

 La licence de la SOLIDARITÉ

Les grands blessés du rugby sont désormais titulaires d’une licence où la Fondation Ferrasse est mentionnée comme leur club d’appartenance. Avec le même statut qu’un pratiquant ou un dirigeant…

 « Cela signifie que le titulaire de cette carte sent qu’il fait bien partie de la famille du rugby » lance Jean Arhancet, le président de la Fondation Albert Ferrasse-FFR, à propos de la licence délivrée par la Fédération aux 121 grands blessés du rugby, mais aussi à environ 40 veuves de joueurs décédés sur le terrain ou victimes lors d’un accident de trajet. Une licence délivrée automatiquement depuis l’an dernier alors que très peu de grands blessés ont une licence club, à l’image notamment de Jean Arhancet, Serge Gros et Daniel Roulet.

C’est Wanda Noury, secrétaire générale de la Fondation, membre du comité directeur de la FFR et chargée de mission auprès du bureau fédéral pour les Grands blessés et les assurances, qui s’occupe de ce dossier. « Nos blessés sont, depuis l’an dernier, destinataires de cette licence et comme appartenance du club, nous avons décidé de mentionner la Fondation Albert Ferrasse. C’est la même licence que celle des dirigeants avec les mêmes effets » Celle qui a également été le manager de l’équipe de France féminine ajoute: « Ces licences sont bien entendu gratuites ». Wanda Noury s’apprête à les envoyer aux destinataires alors qu’auparavant, la situation était plus complexe « avec le rattachement à un comité, des demandes pour savoir où le joueur avait été blessé quand il avait par exemple déménagé, ce qui pouvait engendrer des oublis et un système de remboursement qui paraissait compliqué car ce type de licence a toujours existé et c’est pourquoi nous avons considéré qu’il était plus simple de créer ce club Fondation Albert Ferrasse et de transmettre la liste au service des affiliations qui sort les licences. Ainsi, personne n’est oublié ».

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Wanda Noury présente le document qui sera envoyé à tous les grands blessés et en fera désormais des licenciés comme les autres.

(Photo : Isabelle Picarel)

COMME UN PRATIQUANT…

 C’est donc la deuxième année que ces licences sont attribuées sous cette forme « et maintenant cela fonctionne très bien, ce qui permet de ne laisser personne au bord du chemin. » Une méthode qui a le mérite d’être rapide et réactive. « Tout le monde est content et les retours que nous avons sont positifs. Mais cela a demandé de l’énergie et des efforts par rapport à la situation précédente. » Trésorier adjoint de Rugby Espoir Solidarité, Thierry Blais qui fait partie des grands blessés recevant cette licence ne cache pas sa satisfaction. « C’est quelque chose qui a le mérite d’être officialisé et reconnu. C’est important pour ceux qui ne sont pas forcément au courant et c’est un pas supplémentaire. Nous sommes considérés comme un pratiquant et nous sommes assurés … C’est une forme de reconnaissance comme nous le montre la présence régulière du président Camou aux assemblées générales de Rugby Espoir Solidarité », souligne-t-il, avant de poursuivre : « c’est une mesure positive et c’est toujours touchant de sentir cette présence à nos côtés. On dit que nous sommes une grande famille et c’est bien de le démontrer ».

Une telle licence est bien l’expression de la solidarité de la Fédération à l’égard de ses grands blessés et des veuves de joueurs .

 Texte : Félix Chiocca – Photo : Isabelle Picarel