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Non, Alexandre Barozzi n’est pas seul

Midi Olympique du 23 décembre 2013

NON, ALEXANDRE BAROZZI N’EST PAS SEUL

En cette période de vœux, il en est un que formule avec une ferveur non feinte l’ensemble du rugby français : que plus un seul joueur ne tombe sur un terrain, victime d’un grave accident. Tendre au risque zéro est une impérieuse obligation pour la FFR – exemplaire au niveau mondial en matière de couverture des risques, mais également en matière de prévention – et la Fondation Albert Ferrasse que préside Jean Arhancet, unies dans ce même inlassable combat. La terrible blessure d’Alexandre Barozzi est venue nous rappeler la fragilité de l’équilibre recherché.

Cependant, au-delà des conséquences humaines et physiques de ce tragique accident, se pose un problème d’ordre moral. La campagne de mobilisation lancée par les amis de « Baro » se veut généreuse et s’articule autour de sentiments forts. Mais compte tenu de la réalité de la situation, il serait indécent de mêler, sans discernement, le soutien moral et affectif, ô combien estimable, et l’aspect financier du dossier. Par les nombreuses interventions dans les médias appelant, sans plus de précisions, à « aider financièrement la famille Barozzi », ne laissons pas l’opinion croire qu’Alexandre est abandonné, livré seul à son triste sort. En vérité, comme chaque licencié de la FFR, qu’il soit amateur ou professionnel, il bénéficie des garanties du contrat d’assurances GMF, l’assureur et partenaire de la Fédération. Ces montants de garantie sont connus, non seulement ils assurent une prise en charge totale des frais, mais ils prévoient le versement d’une indemnisation très conséquente qui ne guérira pas, hélas, Alexandre de sa blessure, mais qui lui permettra d’améliorer sensiblement les conditions de son existence au quotidien. Apporter à Alexandre un soutien moral et affectif est une nécessité, son courage en sera décuplé, mais pour le reste, ne brouillons pas le message, laissons voulez-vous la FFR et son assureur accomplir leur mission dans le seul intérêt d’Alexandre Barozzi et de sa famille.

Et pensons aussi aux grands blessés d’avant 1999 qui n’ont pas bénéficié, loin s’en faut, des solides garanties actuelles. C’est pour eux qu’Albert Ferrasse a créé en 1990 la Fondation qui leur vient en aide matériellement et financièrement grâce à la générosité de nombreux donateurs que nous remercions vivement, de la FFR et de la Ligue. Mais aujourd’hui, et depuis 2001, les indemnisations des rugbymen victimes de déficiences fonctionnelles permanentes (DFP) sont conformes au droit commun. Non, Alexandre Barozzi n’est pas seul dans sa douloureuse épreuve.

REMERCIEMENTS À LA FAMILLE LESBATS

Le décès de Gaston Lesbats qui laissera dans le rugby français l’empreinte d’un dirigeant majeur, a profondément attristé les membres de la Fondation Ferrasse. Selon la volonté de Gaston, de son épouse et de ses enfants Marie-Claude et Paul, une collecte au profit de la Fondation a été organisée lors des émouvantes obsèques. Madame Pépé Lesbats a pu ainsi remettre au président Jean Arhancet un chèque de 550 euros. La Fondation Ferrasse, qui vient en aide aux grands blessés du rugby, remercie la famille Lesbats de ce geste qui honore la mémoire de notre regretté ami.

Gérard PIFFETEAU