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La Fondation au cœur du congrès de la FFR

Midi Olympique du 30 juin 2014

LA FONDATION AU CŒUR DU CONGRÈS DE LA FFR

Le congrès annuel de la FFR qui se veut être le rassemblement de toute la famille rugby, accorde traditionnellement une large place à la Fondation Ferrasse. Cette année, à Lyon, si Wanda Noury et Jacky Laurans avaient fort logiquement coiffé leur casquette fédérale, la Fondation était représentée par son président Jean Arhancet, les secrétaires adjoints Daniel Roulet et Philippe Cubaynes, les membres du comité exécutif Jean-Yves Laurancy et Gérard Piffeteau, et le régional de l’étape Jean-Pierre Verdier lequel figurait parmi l’équipe de bénévoles du comité du Lyonnais qui a remarquablement réussi l’organisation de cet événement.

Le bouillonnement propre à ce genre de manifestation était propice aux échanges, et deux membres éminents de la structure fédérale nous ont confié les sentiments qu’ils éprouvent s’agissant de la Fondation. Christian Garnier, trésorier général de La FFR : « J’étais à la Fédération quand la Fondation a été créée, je n’y suis pour rien mais vu ce qu’il se passe sur les terrains je suis très sensible à la notion de sécurité. D’abord d’un point de vue financier, c’est normal c’est mon métier, il faut que cela coûte le moins cher possible. Si nous avions trop de blessés, les assurances refuseraient de nous couvrir ou nous imposeraient des exigences de primes tellement importantes que les clubs ne pourraient pas suivre. Concernant la Fondation Ferrasse, j’apprécie l’accompagnement permanent par les gens bénévoles de la structure. On ne se défausse pas. On ne dédommage pas une fois pour toutes en versant l’argent sans suite. Cet accompagnement est très important. Il faut aussi louer la valeur des hommes. La somme du dédommagement est très conséquente et beaucoup de fédérations nous l’envient, mais l’aide ne sera jamais assez importante car des vies, et des corps, sont parfois cassés, au propre comme au figuré. » Autre témoignage, celui de Robert Broussard, responsable de la commission fédérale accueil et sécurité : « La Fondation Ferrasse est une véritable institution dans la grande famille du rugby. Elle y a sa place pleine et entière. Personnellement j’ai beaucoup de respect pour cette Fondation et pour l’équipe qui s’en occupe actuellement. C’est avec plaisir et une certaine émotion qu’on se retrouve très souvent, notamment à l’occasion des matchs au stade de France. La commission accueil et sécurité que j’ai l’honneur de diriger manifeste chaque fois son amitié et sa solidarité avec les grands blessés du rugby et généralement on leur remet des parkas que les gens de notre commission ont accepté spontanément de leur offrir. Ce n’est qu’un petit geste mais quand on les voit revêtir cette parka de la commission cela nous fait chaud au cœur, et je pense qu’aux grands blessés également. Pour cette petite cérémonie on demande à un ancien international de participer et de poser sur la photo souvenir, et nous sentons des hommes heureux. Ca fait plaisir. J’ai beaucoup d’admiration pour ces gens là qui ont une volonté de vivre, de s’associer, avec énormément de courage et une grande simplicité. » En clôture du congrès 2014, le remarquable discours du président Arhancet a une nouvelle fois ému l’assistance.

Nous vous livrons un extrait de cette intervention : « Lorsque l’accident survient, le sens de la vie, le sel de l’existence ne sont que sentences grandiloquentes aux accents métaphysiques, ils deviennent les questions quotidiennes d’un blessé qui ne pourra se relever que par sa volonté, son courage, l’animation intérieure et silencieuse de son corps. C’est un long processus de s’accepter avec notre handicap, de faire deuil de ses jambes. Le joueur de rugby a toujours l’esprit sportif, c’est avec courage que nous acceptons la réalité de tous les jours même si parfois nous sommes face à des embûches, jusque dans le monde rugbystique. » Dans la qualité de l’accueil qui leur a été réservé en lyonnais, les membres de la Fondation vont puiser la force et la volonté de poursuivre et d’amplifier leur œuvre ô combien utile.

Gérard Piffeteau